D'avantage de dialogue chez Nestlé, ACTARES participe
La grogne des actionnaires de Nestlé, régulièrement exprimée par ACTARES, actionnariat pour une économie durable et portée à son paroxysme par les proposition d'Ethos lors de l'Assemblée Générale du 14 avril 2005, n'aura pas été vaine. Tirant les conséquences du débat et fidèle à la parole donnée, le Président et Directeur général Peter Brabeck fait un pas dans leur direction au moyen d'un questionnaire sur la révision des statuts. L'intention est bonne, dommage pourtant que sa mise en oeuvre laisse peu d'espace d'expression aux actionnaires
Tirant les conséquences des critiques partagées par une part importante de son actionnariat lors de la dernière Assemblée Générale, Nestlé a envoyé à tous les actionnaires inscrits au registre un questionnaire en 5 points destiné à instaurer un dialogue entre eux et la direction du groupe. L’inititative est louable et doit être saluée comme un progrès en direction des position défendues de longue date par ACTARES et d’autres actionnaires critiques. Il s’agit d’un signal important qui doit marquer le début d’un changement de culture au sein de la multinationale agro-alimentaire : les efforts des actionnaires pour faire entendre leur voix, même minoritaire, et prendre leurs responsabilités portent leurs premiers fruits.
Ces louanges doivent pourtant être modérées par quelques bémols d’importance. • Arrivé le 8 août 2005 dans les boîtes aux lettres, le questionnaire doit être retourné jusqu’au 26 août 2005. En pleine période de vacances, les investisseurs privés sont clairement défavorisés face aux institutionnels. • Les thèmes les plus intéressants, comme le double mandat et le seuil de capital nécessaire à l’inscription d’un point à l’ordre du jour, ne sont pas abordés. • Les questions sont formulées de manière trop fermée. Les questions relatives aux majorités qualifiées, par exemple, ne peuvent recevoir que les réponses “aucun changement”, “sans opinion” et “abolir”. L’adaptation des quorums à un niveau raisonnable ne peut pas être proposée. • L’intransparence du processus s’incrit mal dans la nouvelle attidude. Les résultats du sondage ne seront pas publiés mais se reflèteront dans la communication accompagnant les propositions pour l’Assemblée Générale 2006, selon les termes mêmes de l’entreprise.